Je connaissais Ursula Le Guin de nom mais je n’avais jamais rien lu d’elle avant ce petit ouvrage qui n’a rien à voir avec ce qu’elle écrit habituellement, à la frontière du fantastique et de la science-fiction.
Owen est un adolescent qu’on qualifierait sans doute de précoce.
J’ai été admis à l’école avant l’âge réglementaire parce que j’étais un brillant petit sujet. J’ai toujours été brillant pour mon âge.
Il tente de donner le change, de paraître « normal », comme les autres. Il copie leur mode, discute des matches de basket mais rien n’y fait. Il se sent toujours décalé. Jusqu’au jour où sa route croise celle de Natalie qui, elle aussi, à sa manière, n’est pas tout à fait comme les autres. Passionnée de musique, elle a l’ambition de devenir compositeur et organise toute sa vie avec la ferme volonté d’atteindre ce but. Ils deviennent très vite amis, ayant beaucoup à partager. Cependant Owen, qui tâtonne toujours pour essayer de comprendre qui il est et quel est le sens de sa vie, met un jour cette belle amitié en péril…
J’ai lu avec beaucoup de plaisir ce livre court. Ecrit dans les années 70, il n’a pas vieilli d’un iota. Les adolescents y sont délicatement décrits, avec leurs doutes et leurs espoirs, leur difficulté à affronter la vie adulte aussi. Surtout. Il y est question d’amitié, d’amour, de savoir, de choix. A mettre entre toutes les mains…
Loin, très loin de tout, Ursula Le Guin, Actes Sud
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@ Clara : une écriture limpide qui devrait te plaire! 🙂
Ca me rappelle un livre de Patrick Cauvin bien que l’histoire à l’air bien différente. Je le note aussi.
@ Loo : il se lit vraiment tout seul et nous rappelle cette période difficile de la fin de l’enfance avec justesse.
Ah ! je saisi mieux le sujet alors. Je pensais qu’il traité plus des surdoués.
L’un des deux ados est surdoué, et l’autre peut-être aussi mais je crois qu’à travers eux, l’auteur veut évoquer ce sentiment de « décalage » permanent que l’on ressent à l’adolescence, cet entre-deux où l’on n’est plus petit et pas encore grand et où il faut avancer sans savoir où l’on va…
Je crois tout bonnement qu’il fait partie des plus beaux livres que j’ai lus dans ma vie de lectrice ! Découvert il y a au moins 25 ans, et relu il y a 10 ans à peu près, il m’avait toujours plu autant. Certains de mes élèves l’ont beaucoup aimé aussi. C’est une très très belle histoire. Par contre je me suis acheté Terremer il y a peu, pour découvrir l’univers SF de la romancière.
@ Anne : j’ai été ravie en découvrant ton commentaire. C’est vrai, ce livre est toujours d’actualité… 🙂
Très éloigné effectivement de ses Sorciers de Terramer que j’ai beaucoup aimé!
Je ne savais même pas que cette auteure avait écrit autre chose que de la SF ! Mais bon, je ne l’ai jamais lue non plus (et je crois que je dois quand même avoir un titre d’elle dans ma PAL !)
@ Joelle : c’est vrai, c’est inattendu… mais toute son œuvre n’est peut-être pas traduite… A voir…
comme quoi il y a des livres jeunesses bien meilleur que des livres adultes
@ Gambadou : c’est clair! 🙂