A la suite du passage d’un étrange visiteur, qui lui laisse une lettre à transmettre, Mary, presque octogénaire, décide d’aller finir ses jours sur l’île de Bruny, en Tasmanie. Là, soumise aux caprices météorologiques et aux sursauts de sa santé vacillante, elle se laisse aller aux souvenirs. Prise entre sa loyauté au passé et l’inquiétude légitime de toute sa famille, Mary tente de se réconcilier avec sa propre histoire.
L’histoire fait également la part belle à l’un des enfants de Mary, Tom, récemment revenu d’un long séjour en Antarctique auquel son ménage n’a pas résisté. Alors que sa mère laisse filer sa vie, lui tente de reconstruire la sienne.
Roman d’atmosphère, La mémoire des embruns fait la part belle au décor : cette incroyable île de Bruny, battue par les vents et rongée par la mer. Un lieu âpre et sauvage qui pénètre jusqu’aux os ceux qui y vivent. Karen Viggers s’attache à décrire ces liens d’amour, ces non-dits, ces épreuves qui forgent l’identité d’une famille et des êtres qui la composent.
Un moment de lecture agréable et dépaysant. Les passages évoquant notamment le travail de ceux qui partent pour des campagnes plus ou moins longues en Antarctique sont très intéressants. Mention spéciale aux personnages de Tom et de Léon, tous deux pudiques et touchants.
La mémoire des embruns, Karen Viggers, Les Escales
L’avis de Séverine.
Je l’avais repéré, pour le phare et les antipodes !
@ Kathel : un grand bain de nature sauvage, en effet! 🙂
L’histoire est séduisante, l’atmosphère aussi, je le retiens dans un coin de ma mémoire (sur mon carnet aussi, c’est plus sûr 😉 )
@ Aifelle : il doit être bien rempli, ce carnet! 😉
Je sais qu’il est à la bibliothèque, je l’emprunterais bien à l’occasion.
@ Anne : je pense que ton atmosphère pourrait vraiment te plaire. Bonne lecture, alors! 🙂
Tu n’es pas assez emballée pour me donner envie 😉
Ah dommage… J’essaierai de faire mieux la prochaine fois alors!
Moi c’est le titre qui m’a séduite immédiatement, je le trouve magnifique. Et j’aime l’idée de l’histoire, ce qui me bloque un peu c’est que je crains quelque chose de très introspectif et de lent…ai-je tort ?
Galéa, moi qui suis assez allergique aux longueurs, je ne me suis pas ennuyée dans ce livre, et n’ai pas passé de pages. Je l’ai trouvé bien. Il manquait un petit quelques chose pour en faire un coup de cœur (peut-être au niveau du style) mais il m’a vraiment plu.