Le commissaire Bordelli

La cinquantaine un peu désabusée, le commissaire Bordelli exerce ses talents de fin limier dans la Florence des années 60, alors que l’Italie peine encore à se remettre de la guerre, et qu’une grande partie de la population vit dans le dénuement. Humaniste, mais solitaire, il évolue dans cette ville dont il connait toutes les vicissitudes. Autour de lui, des personnages truculents et attachants : Diotivede, le médecin légiste ; Botta, voleur et cuisinier au grand cœur ; Rosa, prostituée et amie, et surtout le jeune Piras, qui l’aide à mener cette première enquête.

book_269Le roman s’ouvre, en effet, sur la mort douteuse d’une femme qui vit seule dans une immense villa. Appelé sur les lieux, Bordelli subodore la mise en scène et le meurtre. Avec l’aide de Piras, il se met à la recherche des coupables potentiels et ne tarde pas à focaliser son attention sur les deux neveux de la morte, qui depuis longtemps lorgnent sur l’héritage. Ces derniers semblent cependant avoir un alibi plus que solide…

Premier tome traduit en français d’une série qui en compte déjà huit, Le Commissaire Bordelli fait partie de ces romans policiers qui s’attardent davantage sur les personnages que sur l’intrigue à proprement parler. Pour qui est amateur du genre, le suspens ne tient pas ici très longtemps. Par contre, on se régale à suivre Bordelli dans ses pérégrinations, à une époque où internet, caméras de surveillance et partage des données n’existaient pas. Tout ici est question d’atmosphère : depuis la chaleur qui écrase la ville et les rêves, jusqu’au parfum de la grappa qui arrose généreusement les dîners entre amis.

Une lecture très agréable, qui donne envie de retrouver le commissaire rapidement…

Le commissaire Bordelli, Mario Vichi, éditions Philippe Rey – Noir. 

Le billet de Keisha

7 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. keisha41 dit :

    On est raccord, j’en parle aujourd’hui… Oui, pour l(atmosphère, et ça me va très bien!

    1. @ Keisha : moi aussi, loin du côté atroce des polars d’aujourd’hui… c’est que j’ai le cœur sensible, moi! 😉

  2. Aifelle1 dit :

    Ton billet, plus celui de Keisha, je vois à peu près où l’on va ; je note 🙂

    1. @ Aifelle : on va à Florence boire de la grappa! En voiture! 😉

  3. ohoceane dit :

    Je copie colle pas mon commentaire de chez Keisha, mais oui à l’atmosphère et au Commissaire Bordelli alors !

    1. @ Océane : une découverte sympa, loin des polars un peu sanglants…

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